Pour Schneider Jaquet, le vrac est un marché à fort potentiel

 

Depuis octobre 2017, une nouvelle aventure a commencé pour Mehdi Benbouali et Philippe Guyomard, respectivement président et associé du constructeur français en solutions de triage, calibrage et tamisage. Très complémentaires, les deux dirigeants veulent conserver le savoir-faire haut de gamme et la notoriété de l’entreprise pour se diversifier dans le marché du vrac et se développer à l’export.

« Le potentiel dans le marché du vrac est important, et plus que jamais nous voulons que la société soit un acteur-phare du secteur », témoigne Mehdi Benbouali, 47 ans, diplômé de l’EDHEC, et en charge de la gestion et des finances au sein de l’entreprise angevine.

Implantée à Saint-Barthélemy-d’Anjou, dans la banlieue d’Angers, Schneider Jaquet fêtera cette année ses 150 ans. Une histoire « made in France » relate notre interlocuteur : « De 1868 à nos jours, la société est passée par de nombreuses étapes. En 1956, le groupe Cesbron, spécialisé dans le matériel pour silos, rachète Schneider Jaquet dont l’activité était en Alsace. Puis, après avoir développé des nettoyeurs-séparateurs au début des années 1980, la société passe entre les mains de l’entreprise Jean-Stolz, une entité reconnue dans le monde de la nutrition animale. Au décès de Jean Stolz, le fondateur, en 2007, Patrick Hardy reprend l’affaire. 10 ans plus tard, avec Philippe Guyomard (58 ans), mon associé, ingénieur arts et métiers expérimenté dans l’équipement automobile et ici en charge de la production, on prend connaissance de l’opportunité de reprendre Schneider Jaquet, et c’est là que l’on décide de se lancer dans l’aventure. »

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Il n’y a pas que les nettoyeurs-séparateurs…

À ce jour, l’association fonctionne à plein régime, comme nous avons pu le constater au contact du personnel. Même si les machines destinées au nettoyage des céréales « représentent une niche », avance Mehdi Benbouali, la société possède un catalogue suffisamment large pour satisfaire une clientèle très diversifiée dans le monde du stockage des céréales, notamment les exploitants de silos, les Cuma (coopératives d’utilisation de matériel agricole), les agriculteurs, les installateurs et les agrégateurs.

Derrière le matériel-phare de la société SJC Schneider Jaquet que sont les nettoyeurs-séparateurs, à la fois compacts, au rendement important, appréciés pour leur facilité de maintenance et déclinés dans plusieurs modèles et adaptables à souhait, les tamiseurs sont polyvalents et conviennent parfaitement aux besoins en termes de tamisage ou de séparation de produits spécifiques. Les épurateurs, utilisés en début de cycle dans le cadre d’un pré-nettoyage, méritent également d’être connus, car ils sont parfaitement appropriés pour les produits qui comportent un taux d’impuretés élevé. Grâce à leur dispositif statique qui fonctionne par gravité, raccordé à une aspiration, l’épurateur retire ainsi les déchets légers comme les poussières d’un flot de grains.

Le calibreur à orges permet lui de séparer les graines de différentes tailles par l’utilisation de plusieurs niveaux de tamis alliés à un mouvement planétaire. En dehors de ce matériel, de plus en plus prisé, il ne faut pas oublier les tables densimétriques, plus spécialement dédiées aux stations de semences et aux meuneries qui complètent une gamme de machines fiables et robustes.

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Ce catalogue de machines vient de s’enrichir d’un démélangeur gros débit (100 t/h) à trois niveaux de tamis : le SNS Bio 100. Ce dernier a été testé grandeur nature dans un silo à base de 70 % de blé et 30 % de féveroles avec un taux de réussite en démé-lange proche de 100 %.

Schneider Jaquet veut se développer dans le vrac et à l’export

Forte de son savoir-faire et d’une implantation conséquente dans le monde céréalier avec plus de 2000 machines mises en place depuis 2000, et une production annuelle d’environ 120 machines dont 95 nettoyeurs, la société angevine veut passer à la vitesse supérieure sur le marché du vrac en France, mais également à l’export.

 « Je pense, estime Mehdi Benbouali, que nous devons nous faire connaître encore plus des acteurs du vrac, et c’est pour cela, d’ailleurs, que nous tenons à être de plus en plus présents sur les Salons professionnels et que nous intensifions notre présence auprès des acteurs du secteur. » Avec plus de 20 employés sur le site de Saint-Barthélemy-d’Anjou, dont 16 à la production (soudeurs, peintres, chaudronniers et monteurs), 2 au bureau d’études, sans oublier la partie commerciale et marketing, le chiffre d’affaires (4,5 M€ en moyenne sur les 2 dernières années, dont 20 % à l’export) reste stable avec toutefois une légère progression vers l’export : « Nous sommes présents au Canada, mais également en Europe de l’Est et en Afrique du Nord et de l’Ouest, deux continents où nous voulons consolider et intensifier notre image. Nous avons d’importants projets pour l’export et je ne vous cache pas que nous regardons ce qu’il se passe du côté de l’Amérique du Sud et de l’Asie », analyse le président de Schneider Jaquet.

L’innovation est incontournable.

De nombreuses ouvertures passent par l’innovation et c’est une priorité chez Schneider Jaquet, comme le confirme Mehdi Benbouali : « Nous maîtrisons l’outil de production, mais il faut encore améliorer la productivité, l’expertise technique, et mettre du process dans l’entreprise. On doit travailler sur l’innovation pour répondre aux attentes de nos clients. Les projets en cours portent notamment sur l’économie d’énergie des machines, l’optimisation de la maintenance et la sécurité des opérateurs. »Schneider Jaquet, qui travaille sur le concept de petites machines à taille humaine pour les agriculteurs, a toutes les cartes en main pour continuer à aller de l’avant dans le vrac, un secteur en pleine mutation.

 

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